Rares sont les écrits dans le pays des seigneurs des chevaux. Les coutumes et les ordres résonnent dans la voix des braves, ou dans le cor retentissant. Il est est cependant qui traitent du temps où les Rohirrim abandonnaient le Riddermark, où les bannières tombaient et les villages brulaient, où les fiers cavaliers aux cheveux d'or, faute d'être en selle avaient posé un genou au sol face au mal grandissant. Mais ces récits racontent aussi l'histoire d'hommes qui ont lutté, rennes dans une main, lance dans l'autre, pour le salut du Lohgrad, pour l'honneur et la mémoire d'Eorl, et pour que d'Isengard aux terres brunes ils se disent que tous les vaillants eorlingas n'ont pas quitté la Marche! "Pour le Riddermark et son Seigneur!" criaient-il.
Cette histoire concerne une Eored composée par ces hommes là.
Alors que les heures sombres du Rohan arrivaient plus vite que ne coule l'eau pure du Snowbourn, les Maréchaux de l'Ouestfold, de l'Estfold et des steppes s'étaient retrouvé pour décider de plans d'action. L'un d'eux se laissa appeler Ethelleas Eored, ou "Eored Exilée" en ouistrain. C'était le nom qu'Erkenbrand avait donné à un groupe d'homme, une poignée seulement, pour les missionner au delà des frontières du pays, au delà de la trouée du Rohan...
Les teints pales de Meduseld blêmirent d'avantage en entendant l'idée. Les cavaliers de la Marche galopaient sur les Terres du Riddermark, et non ailleurs.
" Par Helm, cela peut être appelé folie, mais ces hommes brandiront l'étendard vert loin des vertes prairies, et en faisant résonner mon appel, ils rallieront à eux tous les fidèles aux Serment des Rohirrim qui ont quitté le Riddermark."
"Voilà que le Rohan bâti une Forteresse en Eriador, à quoi nous servira t-elle quand l'ennemi affluera sur nos terres ?"
" Une Forteresse faites de lances et de chevaux, qui reviendra plus forte qu'elle n'est partie. L'ennemi s'empalera sur les défenses que nous auront préparé, dussent-elles avoir été préparé loin de chez nous."
Ainsi partirent les eorlingas rependre l'Appel d'Erkenbrand, suivant la route des exilés, des bannis, des défaits et sinistrés. Ils chevauchèrent, les yeux rivés vers l'Ouest, mais le cœur gros de quitter la Nation qui faisait leur fierté.
Le voyage fut long et ne comporta aucune festivité, car il est des choses qui ne se fêtent pas, mais les Rohirrim arrivèrent au pays de Bree. Ils y étaient des étrangers, des Vagabonds montés sur des chevaux qui n'aspiraient aucune confiance aux gens du coin. Certain de ces derniers supposèrent même que ces cavaliers étaient là pour les envahir. La vie fut plus dure pour les exilés en mission, jusqu'à ce qu'ils prouvent leur valeur. Fières lances et entrainé des années durant, ils étaient un corps militaire comme on en trouvait près dans un Carrefour commercial comme Bree. Les Fils d'Eorl rencontrèrent les bandits retranchés du pays. Des voleurs, fourbes et roublards, rien qu'ils n'eurent jugé menaçant, et pour accomplir librement leur mission, ils les chassèrent, sans difficulté aucune.
Bree commença à voir en eux un avantage non négligeable, même si cette vision était celle de représentants intéressés, sur ce qu'ils voyaient comme des mercenaires doués. C'est ainsi que le dialogue fut noué entre la Mairie de Bree et les Ealdras de l'Ethelleas Eored. Les Seigneurs des Chevaux souhaitent juste recruter les hommes du Rohan réfugiés ou exilés dans le pays, tout ceux qui auraient encore de l'amour pour le Lohgrad, qui sauraient honorer le Serment et porter une lance. Bree souhaitait se débarrasser de menaces grandissantes. Ayant naquit sur place, ou venant de plus loin vers le Nord...
L'entente fut prononcée, et les Rohirrim et les Breeards entamèrent une relation cordiale, échangeant services simples contre l'Hospitalité.
Les Fils d'Eorl se logèrent en dehors de la Ville, dans les Fermes où ils se sentaient plus chez eux, et commencèrent à parcourir le pays à la recherche de leurs frères, ceux qui sauraient répondre à l'Appel du Rohan.